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justement mérité, et vous conserverez éternellement l’estime, l’affection et la reconnaissance de

Augusta Delvile


Hélas ! s’écria Cécile, quand cesserai-je d’être tourmentée par de nouveaux combats ? Pourquoi faut-il que je refuse si souvent avec tant de dureté le seul homme que j’accepterais, et auquel j’aurais le plus d’envie de plaire !

Quel que fût cependant le chagrin qu’elle ressentait de cette nécessité, elle n’hésita pas un moment à se rendre à la prière de madame Delvile, et lui répondit sur le champ qu’elle serait le lendemain matin chez madame Charlton, où elle la recevrait. Elle retourna ensuite au sallon, fit ses excuses à madame Harrel et à monsieur Arnott de s’être si peu arrêtée chez eux, et d’être obligée de les quitter sitôt. Monsieur Arnott consterné, l’écouta en silence, et madame Harrel fit tout ce qu’elle put pour l’engager à rester, sa présence adoucissant