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rel et M. Arnott. Son extérieur et ce qu’ils savaient de lui ne les avait nullement préparés à des sentiments de cette nature, et à un pareil langage. Ce grand secret de savoir se rendre heureux, ne consisterait-il donc, dit Cécile, qu’à se séquestrer du monde entier ? Non, mademoiselle, répondit-il, il se trouve dans le travail et l’indépendance.

Cécile aurait desiré quelques éclaircissements sur ses affaires ; mais craignant qu’il n’eût quelque peine à la satisfaire en présence de madame Harrel, et de M. Arnott, et fâchée de le tenir plus long-temps debout, elle lui dit qu’elle avait assez abusé de sa patience pour le moment, et qu’avant de quitter ses amis, elle ferait en sorte de le revoir. M. Arnott se mêlant alors de la conversation, assura miss Beverley qu’elle était la maîtresse chez lui, et que tous ceux auxquels elle permettrait d’y venir seraient bien reçus. Cécile le remercia, et pria sur-le-champ Belfield de venir la voir dans l’après-midi. Non, mademoiselle,