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trop loin les soins et les attentions que l’on avait pour ce seul rejetton de la famille.

Milady Pemberton s’approchant de Cécile, lui dit à l’oreille : Je crois, miss Beverley, que vous vous leverez demain au moment où l’alouette chantera, et cela pour votre santé : vous savez que rien ne vous convient mieux que de vous lever matin. Cécile feignant de ne pas saisir le sens de ces paroles, lui répondit qu’elle se lèverait à son heure ordinaire, et fit semblant de ne pas entendre ce que cela voulait dire ; à la vérité elle mit une certaine aigreur dans la réponse qui aurait pu la trahir, mais les choses en restèrent là. Milady Pemberton s’approchant d’une fenêtre fit signe à mylord Derfort de la suivre ; Cécile entendit qu’elle lui disait : eh bien, mylord, votre lettre est-elle écrite ? L’avez-vous fait remettre ? Miss Beverley sera enchantée d’une pareille galanterie. Non, mademoiselle, répondit ce simple et trop crédule gentilhomme, je ne l’ai pas encore envoyée ; je n’ai en-