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CHAPITRE VIII.

Attaque.


Cécile parut assez tranquille au dîner, à l’aide de mylord Ernolf, qui se trouvait trop heureux qu’elle voulût bien s’occuper un peu de lui. Mylord Derfort à son tour, encouragé par son père, tâchait d’attirer à lui une partie de son attention ; mais il fut trompé dans son attente. Supérieure aux petites ruses que la coquetterie met en pratique, elle eut soin de lui faire sentir qu’il ne pouvait jamais espérer de la décider en sa faveur.

À l’heure du thé, s’étant tous réunis une seconde fois, leur conversation ne roula que sur le voyage de Mortimer ; on décida qu’il partirait le lendemain matin de très-bonne heure, et comme il faisait chaud, qu’il se reposerait au milieu du jour ; car on ne pouvait pousser