Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 4 an III.djvu/80

Cette page a été validée par deux contributeurs.

meté, et de renoncer plutôt à Mortimer, que de se soumettre à recevoir aucun secours de sa mère, pour l’y déterminer. M. Delvile, continua-t-elle, désire sérieusement, et attend avec impatience le moment où il pensera à un établissement ; et quant à moi, je serais encore enchantée de le voir marié convenablement : ce serait une grande satisfaction, et beaucoup d’inquiétude de moins. Cécile fit alors un effort pour parler. Il est sûr, dit-elle, que rien n’est plus important : mais sa voix était si peu intelligible, que quoique madame Delvile l’écoutât attentivement, elle n’en entendit pas un mot. Elle s’abstint cependant de lui faire répéter ce qu’elle venait de dire, et continua ainsi : Ce ne sera pas seulement sa félicité, mais encore celle de toute sa famille, qui dépendra de ce choix ; il en est le dernier rejeton. Ce château, cette terre, et une autre située dans la partie septentrionale du royaume, lui ont été substitués par feu mylord Delvile son grand-père, qui,