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main comme celle-ci ? s’écria le docteur. Allons, allons, ce n’est point à vous à m’enseigner mon art. Lorsque je visite un malade, j’y viens pour m’instruire par moi-même de son état, et non pour qu’il m’en instruise. Vous le trouvez donc mal ? s’écria madame Delvile. Ô Mortimer ! pourquoi nous avez-vous trompés ? Appelons de nouveaux secours ; qui enverrons-nous chercher, docteur ? Qu’est-ce que tout ceci ? dit le docteur froidement ; un homme est-il mourant parce qu’il n’est pas en parfaite santé ? Je me flatte que j’en sais assez pour ordonner seul, sans consulter avec qui que ce soit, ce qui convient pour un rhume. Mais êtes-vous bien sûr que ce ne soit pas autre chose ? demanda M. Delvile ; ne se pourrait-il pas que ce fût quelque maladie dangereuse ? Le docteur dissipa les inquiétudes de la famille autant qu’il lui fut possible, et cependant suivit Mortimer dans sa chambre pour approfondir mieux son état. Cécile, impatiente de savoir le résultat de cette consultation, revint dans