Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 4 an III.djvu/33

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ne ferais-je pas, répartit-il, pour obtenir mon pardon de miss Beverley ? Eh bien, eh bien, je vous prie, remettez votre chapeau. — Me l’ordonnez-vous ? — Non, certainement ; mais je le souhaite. — Ah ! s’écria-t-il en se couvrant, quels ordres auraient jamais autant de pouvoir sur moi que vos simples desirs ? — Après une pareille pause, il ajouta : Me pardonnez-vous ?

Cécile honteuse de la cause de leur brouillerie, et fléchie par le sérieux de sa demande, lui répondit sans hésiter : Oui, oui… pourquoi me rappelez-vous pareilles folies ?

Que vous êtes bonne ! s’écria-t-il vivement en lui prenant la main. Ah miss Beverley !… que n’ai-je la force !… Pourquoi m’est-il absolument impossible ?… Si ma situation malheureuse permettait… Je m’apperçois, répartit-elle très-agitée, et retirant sa main, que vous voulez me prouver combien on doit redouter le mauvais temps. Elle s’empressa à quitter l’arbre. Delvile,