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pathie mutuelle répandront le calme et la paix. Et alors, ma divine Cécile… Oh, arrêtez ! dit-elle en l’interrompant, radoucie, malgré elle, par un plan si conforme à ses souhaits ; quel langage ! qu’il vous convient peu de le tenir, ou à moi de l’entendre ! Elle le pressa très-sérieusement de s’en aller ; et après avoir répété plusieurs fois ses adieux, promettant de lui obéir, et ne partant point, il lui dit enfin que, si elle consentait à recevoir une de ses lettres, il tâcherait de confier au papier ce qu’il avait à lui communiquer ; que son émotion lui ôtant la faculté de s’expliquer clairement, ne lui permettait pas de donner à ses raisons toute la force dont elles étaient susceptibles.

Il s’éleva alors une nouvelle difficulté, Cécile protestant qu’elle ne recevrait aucune lettre, et ne voulant plus rien entendre à ce sujet, et Delvile déclarant positivement, de son côté, qu’il ne se soumettrait à aucune décision qu’autant