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faisiez au château, et qui est-ce qui vous accompagne. Ensuite, la regardant malignement, elle ajouta : J’imagine qu’un joli petit chien serait bien à sa place dans un pays comme celui-ci… Ah ! miss Beverley ! je vois que vous avez conservé votre ancienne habitude de rougir. Milady se contenta, pendant quelque temps, de rire et de plaisanter ; mais lorsqu’elle eut épuisé tout ce qui pouvait se dire à ce sujet, elle lui avoua franchement que c’était elle qui l’avait fait voler secrètement, et le lui avait envoyé par un paysan.

Vous savez, continua-t-elle, que j’avais de la rancune contre vous, pour avoir eu la méchanceté de vous sauver après que j’avais envoyé chercher Mortimer pour qu’il vînt vous consoler, et prendre congé. — Rêvez-vous, milady ? Quand vous ai-je envoyé ?… Écoutez donc ; n’aviez-vous pas l’air de le souhaiter, et n’était-ce pas la même chose que si vous m’en aviez priée ? Mais vraiment, cela me fit paraître tout-à-fait ridicule après l’avoir obligé de venir avec moi, et l’avoir