Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 4 an III.djvu/158

Cette page a été validée par deux contributeurs.

que temps chez un seigneur de leur connaissance ; qu’il lui avait permis de le laisser à l’auberge où ils avaient couché, et de venir jusqu’à Bury lui faire une petite visite. C’est pourquoi, dit-elle, je ne puis rester qu’une demi-heure avec vous : ainsi rendez-moi compte, aussi vîte qu’il vous sera possible, de tout ce qui vous concerne. Quel compte voulez-vous, milady, que je vous rende ? — Mais, d’abord des gens avec lesquels vous vivez ici, de ceux que vous voyez ; enfin de tout ce que vous faites. — Eh bien, je vous dirai que je vis chez madame Charlton. Quant à mes connaissances, j’ai au moins ses deux petites filles, madame et mademoiselle… Bon, bon ! dit milady en l’interrompant, il est bien question de pareilles connaissances ! Vous allez, sans doute, encore me nommer le curé, sa femme, leurs trois filles, toutes leurs tantes et toutes leurs cousines. J’abhorre ces sortes de gens. Ce que je veux savoir, c’est qui sont vos intimes amis, et si vous faites ici d’aussi longues promenades que celles que vous