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au milieu d’un parc. — Cela doit être furieusement désert et solitaire ; vous avez dû être bien contente de revenir dans ce pays-ci ? Je ne l’ai trouvé ni désert ni solitaire, je ne m’y déplaisais pas. Mais, oui, après avoir réfléchi, je n’en suis point trop étonné ; un vieux château dans un grand parc doit présenter un aspect singulier, quelque chose même de noble. — Oui, s’écria milady ; on disait que vous en deveniez la maîtresse, et que vous épousiez le fils de M. Delvile. J’avoue que ce mariage me paraissait convenable ; je n’y voyais aucune difficulté. — J’ai ouï dire tant de choses extraordinaires, ajouta Cécile, et si peu vraisemblables, que je commence à présent à ne plus m’étonner de rien. M. Delvile m’a paru un charmant jeune homme, dit Morrice ; j’ai eu le plaisir de le rencontrer une ou deux fois chez le pauvre Harrel, et l’ai trouvé très-aimable, ne le trouvez-vous pas, comme moi, mademoiselle ? — Oui, je le crois du moins. Mais, je ne vous le donne pas pour un être bien extraordinaire, reprit