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absolument ce qui se passe dans le monde ; et il n’y a, je vous assure, pas grand mal à cela. Quand il le saurait, il aurait toutes les peines du monde à le conter ; il est si niais. Cela n’empêchera pas que je ne le questionne sur tout ce qui me passera par la tête ; moins il pourra répondre plus il sera embarrassé ; et j’aime furieusement à tourmenter un sot, parce qu’il est incapable de me rendre la pareille… À présent que j’y pense, je devrais, puisque c’est un de vos adorateurs, vous faire mes excuses. — Oh ! je vous prie, ne vous gênez pas pour moi. Je consens volontiers que vous en disiez tout ce que vous voudrez. — Je vous assure donc que mylord Ernolf est celui des deux que j’aime le mieux ; il a mille fois plus de bon sens que son fils ; j’avoue que je suis très-étonnée que vous refusiez de l’épouser ; car vous auriez fait exactement de lui tout ce que vous auriez voulu, ce qui n’aurait pas laissé d’être assez agréable.

Lorsque j’aurai besoin d’un pupille, répondit Cécile, ce sera pour lui une excel-