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tés de sa part qu’elles ne lui en rendaient.

Madame Charlton aimait Cécile avec une tendresse bien supérieure à l’affection qu’elle avait pour ses petites-filles. Cécile, dans son enfance, l’avait respectée comme sa mère ; et reconnaissante de ses bontés et de ses soins, elle l’avait ensuite chérie comme son amie. Le renouvellement de leur première liaison leur procura à l’une et à l’autre la plus vive satisfaction ; ce fut un baume salutaire pour le cœur de Cécile, et elle donna, pour ainsi dire, une nouvelle existence à madame Charlton.

Le lendemain de bonne heure, elle écrivit un mot à M. Monckton et à milady Marguerite, pour leur apprendre son retour dans la province de Suffolk, et leur demander quand elle pourrait rendre ses devoirs à milady, qui fit répondre verbalement que ce serait quand il lui plairait ; mais M. Monckton se rendit sur le champ chez madame Charlton. Son étonnement et sa joie d’un