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grande envie de me procurer un hochet, et de lui en faire présent.

Cécile lui fit quelques questions pour apprendre d’autres détails, et elle sut, qu’en effet M. Delvile était résolu d’accompagner son fils à Bristol, et que le voyage n’était retardé de quelques heures, que pour qu’on eût le temps de faire les nouveaux préparatifs qu’il exigeait.

M. Delvile, toujours exact sur le cérémonial, s’excusa tant bien que mal, auprès de mylord Ernolf, de la nécessité où il se trouvait de le quitter : son inquiétude pour la santé de son fils, et les raisons qu’il allégua à ce sujet, furent telles qu’il fut impossible de ne pas s’en contenter : d’ailleurs, les vues de mylord n’étant point dérangées par son absence, puisque Cécile restait, il serait très-charmé, pour lui prouver qu’il n’était point mécontent de tenir compagnie à madame Delvile jusqu’à son retour.

Mortimer, avant que de partir, chercha l’occasion d’entretenir Cécile en particulier ; il la trouva bientôt, et d’une