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car cette erreur, dans laquelle elle est tombée à votre égard, eût été la même, fût-il question d’une princesse. Ce n’est donc point manque de respect de sa part mais uniquement parce qu’elle croit qu’il n’est aucun parti auquel mon frère ne puisse prétendre, et qu’il n’est point de femme qui le refusât, s’il avait le courage de la demander. Cécile l’assura qu’elle ne penserait plus à cette méprise ; mais que, pour empêcher qu’elle se renouvellât, elle s’abstiendrait d’aller chez elle jusqu’après le départ de son frère, et que, par cette raison, elle la priait de venir la voir toutes les fois qu’elle en aurait le temps. Elle lui réitéra les assurances de son amitié, de la bonne opinion qu’elle avait conçue d’elle, et du plaisir qu’elle aurait à saisir les occasions de lui en donner des marques.

Enchantée de cette gracieuse réception, mademoiselle Belfield passa avec elle toute la matinée ; et lorsqu’elle se vit forcée de la quitter, le desir que Cécile lui témoigna de la revoir, lui fit le plus grand