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un aussi singulier dans sa situation ; elle ne pouvait au reste imaginer de quelle nature il pouvait être. Les conseils et les avis que M. Monckton lui avait récemment donnés, lui firent naître les soupçons les plus funestes. Ces soupçons furent confirmés par la manière d’agir de M. Harrel ; il poussa la civilité pour M. Marriot jusqu’à l’excès ; il ordonna tout haut que si le chevalier Floyer venait, on lui dît qu’il n’y avait personne. Il fut beaucoup plus attentif avec Cécile qu’à l’ordinaire, et fit tout ce qu’il put pour procurer à ce jeune homme l’occasion de l’entretenir.

Indignée de la conduite de M. Harrel, et révoltée des poursuites de M. Marriot, Cécile résolut de faire tout ce qui dépendrait d’elle pour le détromper. Elle usa pour cet effet de la plus grande réserve ; et dès qu’on eut fini de prendre le thé, malgré les efforts qu’on fit pour la retenir, elle se retira dans son appartement, sans alléguer aucune excuse, se contentant de dire simplement qu’il