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s’étendre jusqu’à son beau-frère ; mais que cet aveuglement sur l’avenir, que nous lui avons si souvent reproché, et dont nous nous sommes affligés pour lui, ne s’empare pas de vous à votre tour. Attendons qu’il ait renoncé à toutes ses liaisons, et qu’il ait absolument changé sa manière de vivre ; sans quoi, tout ce qu’on pourrait faire, et tout l’argent que vous lui avanceriez, finirait par être perdu au jeu. Conservez donc vos bonnes intentions jusqu’au moment où elles pourront lui être de quelqu’utilité : pour le présent, croyez-moi, sa raison est tout aussi altérée que sa fortune. Est-il possible, mademoiselle, répondit M. Arnott d’un ton de surprise et de satisfaction, que vous daigniez vous intéresser à ce que je deviendrai, et que la part que j’aurais à la ruine de cette maison, soit en la partageant, ou en m’en garantissant, ne vous soit pas tout-à-fait indifférente ? Non, certainement, répondit Cécile ; comme frère d’une des amis de mon enfance, je ne