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aise avec nous. Venez nous voir souvent ; plus vous nous connaîtrez, et moins vous nous craindrez. Quelle pourrait être la crainte de miss Beverley, reprit madame Delvile ? Elle ne saurait en avoir d’autre que celle de nous rendre sa présence si nécessaire, que nous solliciterons trop souvent cette faveur.

Je vous prie, mon fils, ajouta M. Delvile, dites-moi le nom de l’antagoniste du chevalier Floyer, je l’ai absolument oublié. — Belfield, monsieur. — Justement, c’est un nom qui m’est tout-à-fait inconnu ; ce qui n’empêche pas que ce ne puisse être celui d’un fort honnête-homme. Il me paraît singulier qu’il ait osé entrer en concurrence avec le chevalier Robert Floyer, qui est gentilhomme, riche, allié à des gens de condition. Ce n’est pourtant pas que je sois prévenu en sa faveur : je veux préalablement être parfaitement instruit de toutes les particularités de cette affaire ; étant d’autant plus porté à user de prudence avant de prononcer, que miss Beverley a trop de bon