Page:Burney - Cecilia ou Memoires d une heritiere 2 an III.djvu/28

Cette page a été validée par deux contributeurs.

condescendance humiliante, l’assura une seconde fois qu’il avait mal été informé ; et quoiqu’il n’ajoutât aucune foi à cette assurance, il la loua de nouveau de sa réserve. Ils furent interrompus, à son grand contentement, par l’arrivée du fils de M. Delvile. Mortimer, lui dit son père, j’apprends que vous avez déjà eu l’avantage de voir cette jeune demoiselle. Oui, monsieur, répondit celui-ci. J’ai eu plus d’une fois ce bonheur ; mais je n’ai jamais eu l’honneur de lui être présenté.

Miss Beverley, dit alors le père, permettez que je vous présente mon fils, sir Mortimer Delvile ; et vous, Mortimer, souvenez-vous que miss Beverley est la pupille de votre père ; et ayez pour elle tout le respect qu’elle a le droit d’exiger de vous à ce titre. Je n’oublierai jamais, monsieur, répliqua-t-il, un ordre si conforme à mon inclination, et qu’elle avait déjà prévenu.

Sir Mortimer Delvile était d’une taille avantageuse, parfaitement bien fait ; ses traits, sans être beaux ni réguliers, étaient