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mieux faire que de demander des avis à ceux qui sont en état de l’instruire sur l’alliance qui lui serait la plus avantageuse. Ce qui me fait le plus grand plaisir, est de pouvoir vous louer de ce que le jeune homme blessé en duel (je ne saurais me rappeler son nom) est, à ce qu’on m’assure, tout-à-fait hors de votre pensée, et qu’il n’en est plus question. Mon dessein donc, est de vous parler du chevalier Robert Floyer. Lorsque j’eus, en dernier lieu, le plaisir de m’entretenir avec vous à ce sujet ; vous vous rappèlerez sans-doute que je penchais pour lui ; il est vrai que je ne le regardais alors que comme le rival d’un jeune homme de nulle considération, et il me paraissait plus digne de vous. Il ne s’agit plus de ce jeune homme, et il se présente un nouveau prétendant, auquel le chevalier est aussi peu comparable que le premier l’était à ce dernier.

Cécile fut émue à cette proposition ; un sentiment plus vif excita sa curiosité, et le sujet de cette conversation auquel elle