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M. Harrel. En vain se flatta-t-elle de l’espoir que madame Delvile lui proposerait de prolonger son séjour dans sa maison ; en apprenant son retour, cette dame témoigna à sa jeune amie le regret qu’elle sentait de la perdre, mais sans ajouter un mot pour prévenir cette séparation.

Cécile, déconcertée, se détermina à retourner le jour suivant à la place de Portman. Le reste du jour fut bien différent de ceux qui l’avaient précédé ; il s’écoula tristement : madame Delvile parut très-affectée ; son fils ne fit point mystère de son chagrin ; et, quoiqu’ils fûssent tous mécontents, aucun ne fit le moindre effort pour retarder cette séparation.

Le lendemain, pendant le déjeûner, madame Delvile remercia affectueusement miss Beverley du temps qu’elle lui avait donné, la priant d’adoucir par de fréquentes visites la privation qu’elle allait éprouver. Le jeune Delvile appuya fortement cette prière, et montra avec chaleur combien il était charmé que sa mère