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rales des gens du monde, et n’eut bientôt plus d’autre desir que de surpasser ses égales par sa parure et sa dépense.

Le doyen de ***, en choisissant M. Harrel pour l’un des tuteurs de sa nièce, avait simplement cherché à satisfaire le penchant qu’il supposait qu’elle aurait à vivre avec son amie : il le connaissait très-peu. Il l’avait ouï souvent nommer, et avait seulement des liaisons avec sa famille ; ce qui, sans chercher à en savoir davantage, lui parut suffisant pour présumer que ce tuteur conviendrait aussi bien qu’un autre à miss Beverley.

Il avait été plus circonspect dans le choix des deux autres. Le premier, M. Delvile, était un homme de très-grande naissance, et d’une probité reconnue ; le second, M. Briggs, avait passé sa vie dans le commerce, où il avait déjà amassé une fortune immense ; il n’avait pas de plus grand plaisir que celui de l’augmenter. Il se promettait, en conséquence, des sentiments nobles et généreux du premier, que sa nièce se-