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à rester. Il lui témoigna sa surprise de ce qu’elle s’était levée si matin, de manière à prouver le plaisir qu’il avait de la voir ; ensuite, reprenant la conversation de la veille, il parla assez vivement du bonheur des jours de son enfance, rappela les moindres circonstances des amusements qu’ils avaient partagés, et s’arrêta avec complaisance sur certains petits détails d’un ton à prouver combien ce récit lui était agréable. Ils ne cessèrent de s’en entretenir qu’à l’arrivée de Mad. Harrel ; et alors la conversation devint plus animée et plus générale.

Pendant le déjeûné, l’on annonça à Cécile la visite de Mademoiselle Larolles, qui s’approcha de l’air dont elle aurait abordé une ancienne amie ; elle lui prit la main, et l’assura qu’elle n’avait pu différer plus long-temps de se procurer l’honneur de la voir.

Cécile, étonnée de cet excès de politesse de la part d’une personne qu’elle connaissait à peine, reçut son compliment avec un peu de froideur ; mais, Mademoiselle