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CHAPITRE IV.

Une Esquisse du bon ton.


Empressée de reprendre une conversation qui lui avait fait tant de plaisir, Cécile, oubliant la fatigue de son voyage et le peu qu’elle avait dormi, se leva avec le jour, et dès qu’elle fut habillée, elle se rendit, sans perdre de temps, à la salle à manger.

Elle n’avait pas eu plus d’impatience d’y entrer, qu’elle n’en eut bientôt d’en sortir ; car, quoique peu surprise d’y avoir précédé son amie, le désir d’y attendre son arrivée fut bientôt ralenti en trouvant que le feu était à peine allumé, et que la chambre, en désordre, n’était point encore échauffée. À dix heures, elle fit une nouvelle tentative : la salle était rangée, mais il n’y avait personne. Elle se retirait pour la seconde fois, lorsque M. Arnott, qui arrivait, l’engagea