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avec chaleur la manière avantageuse dont elle pensait sur le compte de M. Monckton, combien elle lui était obligée de l’intérêt que, depuis sa plus tendre enfance, il n’avait cessé de prendre à ses affaires, et l’espoir qu’elle avait de retirer beaucoup de fruit des instructions et de l’amitié d’un homme qui connaissait si bien le monde.

M. Harrel parut très-satisfait du choix qu’elle avait fait d’un pareil conseil ; car quoiqu’il ne le connût que peu, il savait cependant que c’était un homme riche et de bon ton, jouissant de l’estime générale. Ils plaignirent mutuellement sa triste situation, relativement à l’intérieur de sa maison ; et Cécile témoigna bonnement son regret de l’aversion que milady Marguerite paraissait avoir conçue pour elle, aversion que M. Harrel imputa, avec assez de raison, à sa jeunesse et à sa beauté, sans soupçonner cependant qu’elle eût d’autre cause plus particulière que l’envie et le dépit qu’elle avait en général contre des agréments aux-