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verre d’eau fraîche qu’il avait été chercher au café ; il la pria de le boire, et de se tranquilliser.

Quoique Cécile refusât de profiter de sa politesse, d’un air plus fâché que reconnaissant, elle s’apperçut, en levant les yeux pour le remercier, que cet officieux jeune homme était d’une figure agréable, s’énonçait d’une manière peu commune. Je doute, lui dit-il, si les efforts que j’ai faits pour vous être de quelque secours ont su vous plaire, mais du moins verrez-vous d’un œil plus favorable celui dont je suis le précurseur. Cécile regardant alors autour d’elle, vit qu’il était suivi du chevalier Floyer. Piquée de la manière dont on venait de l’annoncer, et de ce qu’il osait encore se montrer, elle se tourna promptement du côté de M. Arnott, et le pria de s’informer si le carrosse était arrivé. Le chevalier la regardant d’un air avantageux, tel que celui d’un homme dont la vanité vient d’être flattée, lui dit d’un ton beaucoup plus honnête que celui dont il lui avait parlé jusqu’a-