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soit peu, dans le cas de vous occuper. Monsieur, repartit Rawlins, élevant encore plus la voix, il faut que mes ouvriers aient leur argent : par conséquent, je ne saurais me dispenser de vous faire assigner ; je n’y vois pas d’autre remède. »

Avez-vous jamais entendu pareille impertinence ? s’écria madame Harrel. Il faudrait que M. Harrel eût perdu la tête s’il se servait jamais d’un ouvrier de cette espèce. M. Harrel parut alors, et dit de l’air du monde le plus dégagé : il y a là-bas un maraud de maçon, plus impudent qu’aucun de ceux avec lesquels j’aie jamais eu à faire. Il vient, au moment où je m’y attends le moins, me présenter un compte de 400 livres sterling, et il ne veut pas sortir qu’il n’ait son argent. Mon cher beau-frère, ajouta-t-il en s’adressant à M. Arnott, voulez-vous bien prendre la peine de lui parler ? car il m’est impossible de me contenir plus long-temps. Vous voudriez sans-doute que je lui donnâsse un mandement de cette somme