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Ses emplettes ne se bornèrent pas aux ouvrages qui, pour le moment, étaient à sa portée ; elle se proposait pour l’avenir une suite de lectures instructives ; et sans s’arrêter à la dépense, qui, pour la dernière année de sa minorité, n’était pas considérable, elle acheta une collection des meilleurs livres sur la morale et la philosophie, persuadée que ses tuteurs lui avanceraient sans difficulté l’argent nécessaire pour les payer. Ainsi s’écoulaient philosophiquement et avec sérénité les heureux loisirs de Cécile, partagés entre des œuvres de charité, la culture des talents, et l’acquisition des connaissances utiles.