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pouvoir parler en particulier à Cécile, malgré l’envie qu’il avait de s’instruire de l’état de son cœur, et de s’assurer si son voyage de Londres n’aurait point apporté de nouvelles difficultés au succès du projet qu’il méditait depuis long-temps. Mais comme madame Harrel l’invita à dîner, il se flatta que l’après-dîné lui serait plus propice.

Cécile, était aussi très empressée de lui communiquer son plan favori, et de lui demander ses conseils sur les mesures à suivre, pour son exécution. Accoutumée depuis long-temps à les recevoir, elle les désirait plus que jamais dans cette circonstance, parce-qu’elle le regardait comme le seul homme à Londres, qui prît véritablement intérêt à elle.

M. Monckton se rendit exactement à l’heure du dîné, et rien ne lui annonça plus de succès que le matin, car non-seulement M. Arnott était déjà arrivé ; mais il y trouva encore le chevalier Robert Floyer ; et Cécile fut