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dant on conviendra que ce roman, pour être goûté en France, avait certainement besoin, non d’être refondu (car le plan & la marche en sont très-bien conçus) mais corrigé quant aux accessoires. Et voilà précisément ce que n’a point senti la personne qui en a donné une traduction strictement littérale, dans laquelle elle a conservé scrupuleusement tout ce qu’en France on aurait pu reprocher à l’original.

Un homme de goût, piqué de voir ce roman noyé dans des longueurs & des superfluités qui en embarrassent la marche & refroidissent l’intérêt, s’est amusé à les élaguer de cette même traduction. Il a resserré le dialogue, & l’a rendu plus vif, plus rapide ; il a retouché le style ; il a fait un plus heureux choix d’expressions qui ajoutent aux beautés de