serait difficile de faire goûter en France un ouvrage anglais sur lequel on se serait traîné péniblement pour en rendre, avec une plate fidélité, les longueurs, & les détails les plus inutiles : aussi se sont-ils permis des changements, des suppressions qui rendent l’action plus vive & le dialogue ou la narration plus animés.
On a toujours reproché aux anglais d’employer souvent des moyens trop faibles, & quelquefois aussi des ressorts trop usés, pour mettre en jeu leurs personnages ; de s’abandonner à des détails trop futiles ou trop bas, & sur-tout de ne cesser de délayer, ou plutôt de tourmenter une idée qui a ri à leur imagination. Le traducteur de Cécilia a cru devoir respecter ces défauts, & ne nous a pas fait grace d’une virgule. Cepen-