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— Je crains que non. Maman dit que papa aurait été bien aise que je le fusse. Mais s’il faut absolument que je sois comte, il y a une chose que je peux essayer de faire ; je peux essayer d’en être un bon, de ne pas devenir un tyran, et si jamais il y a une autre guerre entre l’Angleterre et l’Amérique, j’essayerai de l’arrêter. »

Cette conversation fut longue et sérieuse. Une fois le premier choc reçu, M. Hobbes ne se montra pas aussi farouche qu’on aurait pu s’y attendre. Il essaya de se soumettre aux événements, et avant que l’entrevue eût pris fin il s’y était résigné. Il fit à Cédric de nombreuses questions au sujet de sa nouvelle situation, et comme l’enfant ne pouvait le plus souvent y répondre, il essayait d’y répondre lui-même. Lancé sur le sujet des marquis et des comtes, il expliqua les choses d’une manière qui probablement aurait fort étonné M. Havisam si le digne homme avait été à portée de l’entendre.