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XXVIII


Tels furent les commencements des rapports de sérieuse amitié qui s’établirent entre M. Hobbes et Dick. Quand celui-ci, se rendant à l’invitation de l’épicier, arriva à la boutique le lendemain soir, M. Hobbes déploya à son égard la plus large hospitalité. Il l’installa sur une chaise, près d’un tonneau de pommes, et quand son visiteur fut assis, que lui-même eut allumé sa pipe, il frappa sur le tonneau pour inviter son jeune ami à y puiser et à se régaler à son aise, en lui disant :

« Ne vous gênez pas. »

Pendant que Dick, obéissant à cette invitation cordiale, croquait quelques pommes, M. Hobbes parcourut l’histoire que le jeune garçon avait apportée. Cet examen fut suivi d’une discussion sur l’aristocratie anglaise, pendant laquelle M. Hobbes tira force bouffées de sa pipe et secoua la tête un nombre infini de fois. Il la secoua plus encore en désignant les marques laissées par les talons de Cédric sur le haut tabouret.

« Ce sont ses propres pieds qui les ont faites, dit-il. Je les regarde pendant des heures et des heures. Dire qu’il était là,