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« Je… balbutia-t-il. Elle va mieux, mylord, depuis qu’elle n’a plus d’inquiétudes. C’est surtout ce qui l’avait abattue.

— Je suis heureux d’apprendre cela, dit Cédric. Mon grand-père et moi nous avons été bien fâchés aussi de savoir que vos enfants avaient la scarlatine. Il a eu des enfants lui-même, et, ajouta-t-il plus bas, il s’y intéresse particulièrement. Je suis le petit garçon de son fils, vous savez. »

Hugues était sur les épines. Il sentit que ce qu’il avait de mieux à faire, c’était d’éviter de regarder le comte : car il savait comme tout le monde que l’affection paternelle du noble lord était telle qu’il s’était toujours contenté de voir ses fils deux fois par an, et qu’un jour qu’ils étaient tombés malades, il s’était hâté de partir pour Londres, ne se souciant pas d’être ennuyé par les gardes et les médecins. C’était une singulière épreuve pour les nerfs de Sa Seigneurie, dont les yeux brillaient sous ses sourcils rapprochés, d’entendre dire qu’elle avait été émue en apprenant que les enfants d’un de ses fermiers avaient la fièvre scarlatine.

« Vous voyez, Hugues, dit-il en grimaçant un sourire, que vous et bien d’autres avez toujours été trompés à mon sujet. Lord Fautleroy me comprend, lui. Quand vous aurez besoin d’informations sur mon compte, adressez-vous à mon petit-fils.

— Montez, Fautleroy. »