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XXII


Tu m’as dit : J’aurais voulu me mettre à genoux, baiser le bas de ta robe.

Tu m’as dit : Je ne sais plus…

Et ta voix m’aurait fait pleurer des larmes divines.

C’était au temps où pour toi je n’étais rien encore, Sylvius, ou je lisais seulement ton amour dans tes yeux implorants ; au temps où ta vie était une prière muette que j’entendais.

Viens maintenant : voici ma robe, voici mes mains.

Reste agenouillé, je caresserai lentement ta nuque in-