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LXXXV


J’ai traversé cette plaine, à la fois aride et fertile, où le mistral fait pencher les saules et les mûriers, mais l’heure est venue de la quitter.

J’ai vu des villes aux remparts de pierre et des huttes de chaume, dans l’île que les chevaux sauvages parcourent en liberté.

J’ai vu, le soir, des fermes plates blotties dans le silence et, sous la lune, c’étaient des paysages d’argent qui dormaient.

J’ai vu des fenêtres d’or où luisait la lampe familière et j’ai passé.