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LXIX


Avant de m’en aller vers d’autres contrées, en longeant le fleuve indomptable que les barques craignent d’affronter, j’ai vu ton toit paisible, et les degrés de pierre et le fantôme de l’été défunt, assis, les yeux fermés, contre la porte close de ton jardin.

Impuissants, mes bras n’ont pu réveiller cette ombre et la réchauffer sur mon cœur, pour faire renaître les jours enfuis.

Sylvius, tant que le cornouiller au tronc noir restera debout, nos âmes vivront dans cet abri de verdure où nous