Page:Burnat-Provins - Le Livre pour toi, 1907.pdf/145

Cette page a été validée par deux contributeurs.



LXII


Je rends grâce à la vie, ô Sylvius, pour sa libéralité.

Elle m’a tendu la coupe d’or pleine du vin de ton amour, et je le bois jusqu’à l’ivresse.

Elle a semé sous mes pas les roses de ta jeunesse, ma route est plus belle que la voie triomphale où s’avancent les conquérants.

Sur ma couche, elle a jeté ton corps modelé par une main divine, et mon humble maison est devenue un palais.

On n’y voit point de trône aux degrés d’émeraude, ombragé par l’arbre incomparable où chantent des oiseaux de