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XLV


Ô Sylvius, lorsque tes pas t’entraînent loin de moi par les chemins de la montagne, est-ce mon regard que tu vois poindre dans les fruits noirs des mûres sauvages ?

Est-ce ma voix qui chante à ton oreille, à travers les branches tordues des pins ?

Est-ce mon nom que l’eau murmure, en jouant avec les cailloux ?

Et quand tu marches souriant, dis-moi, Sylvius, est-ce à mon souvenir que tu souris ?