Page:Burnat-Provins - Le Chant du Verdier, 1922.pdf/52

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Le marguillier vient me voir :

« J’ai le temps à présent, j’ai dit : Je vais donner le bonjour. Je ne suis plus à la charrue comme le mulet. On a eu assez à faire tout ce mois passé, le vent du levant a tout fait sortir dans la vigne, maintenant c’est fini, pourvu que vienne pas la gelée.

« — Vous aimez le printemps Mathi ? »

« — Oui, c’est très plaisant quand on a bonne santé. Et puis, sont tout dehors les poiriers, les pommiers ! Ici, c’est un beau pays qui a de tout : des cerises, du vin, du fruitage, tandis qu’il y a d’autres endroits qui ne tiennent pas le vin, comme à Colombey où est le curé Gillard. Ils n’ont rien que des petits morceaux de vigne, et des tonneaux par rapport à la grandeur des morceaux et puis

- 46 -