racines et qu’elle doit s’en aller quand il fait doux, il a raison.
À la première aube, avec les geais blonds et les pies tracassières, nous nous amusons bien ! Et Printemps qui travaille, qui travaille, nous crie : Mais, que faites-vous donc ? — Tu le vois, parce que tu es venu, nous rions.
Le Prunellier dans la baie : Je vais bientôt fleurir, il y a si longtemps que je m’ennuie ! tout sec et gris. J’aurai de belles boules bleues, comme de gros yeux, mais les filles les arrachent, voilà !
Sur un tronc de lierre, le Verdier chante.
Le Vent : Verdier, sais-tu qu’il y a des hommes riches dans les plaines ? À cette heure, ils dorment !
Le Verdier : Tais-toi, la fleur du noisetier me tourne la tête, ohé Printemps !
Le Majenson : Avez-vous vu l’abricotier de Patience ? Non, alors vous n’avez rien vu, c’est comme un feu d’artifice.