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qu’il dispose seul de la vie des peuples et que les nations doivent se retremper toujours dans leurs principes.

Mais si, enfin, revenus de leurs doctrines, et de leurs croyances — qu’ils professent très-loyalement, nous ne voulons point le nier — nos gouvernants voulaient faire acte d’énergie et nous sauver, que resterait-il à faire ?

À revenir à la bonne, saine et droite politique ; cette politique seule nous rendra notre prestige ; seule, se basant sur le droit, elle a confiance en elle-même. Cette politique conseille de rendre à la France sa constitution fondamentale et séculaire, de rétablir la monarchie nationale, dont le prestige nous donna Alger et qui nous épargnera les humiliations de reconnaissance forcée de pouvoirs plus ou moins légaux.

La France monarchique est le soleil du monde. En Europe il n’y a qu’un Roi : le roi de France. N’est-ce point Frédéric II, le souverain d’un petit état — aujourd’hui la Prusse — qui disait :

« Si j’étais roi de France, il ne se tirerait pas en Europe un coup de canon sans ma permission. »

Quelle triste situation avons-nous aujourd’hui vis-à-vis du successeur de Frédéric.

La politique à ciel ouvert, dont le représentant de notre monarchie a si noblement revendiqué la nécessité impérieuse, nous conseille de ramener la France au mouvement si éminemment national de 1789, ce mouvement où le peuple, d’accord avec son Roi, proclamé le Restaurateur des libertés françaises, mit au jour ses vœux, après six mois de pratique véritablement honnête et intelligente de ce suffrage universel, œuvre de la royauté, qu’on nous accuse de vouloir mutiler.

Le régicide du 21 janvier devait, hélas ! arrêter la France dans sa prospérité nationale[1]

  1. Là où la tête d’un roi tombe, il s’ouvre un abîme où disparaît la prospérité de plusieurs générations (Shakespeare).