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chelle. Ils iront tous au même but : la France et sa constitution.

Nous le demandons, de bonne foi, au Journal de Paris : Peut-on avec quelque réflexion, accepter cet expédient, et cette politique de bifurcation ? — c’est bien le mot et il restera. Quand on aura constitué un septennat quelconque, personnel ou impersonnel, sui generis ou d’ajournement, comme s’exprimait le Temps, quand ce septennat aura parfait sa durée jusqu’au trois cent soixante-cinquième jour de sa septième année, à ce moment, à quoi nous buterons-nous, et le croisement des bifurcations ne nous fera-t-il pas dérailler ?

Où cela nous conduira-t-il, encore une fois ? à la Commune ou à l’Empire ! Peut-être aux deux. Est-ce que terreur et césarisme ne se suivent pas, et le despotisme n’est-il pas le même ?

Le jour où, à la lueur des torches enflammées du socialisme, le jour où en présence des déportations et des crimes bonapartistes, les hommes du centre droit, les hommes du juste milieu qui ont refusés de sauver la France verront leur œuvre, où demanderont-ils le salut ?

Aujourd’hui les voies humaines semblent n’exister plus. L’assemblée paraît s’être condamnée à l’impuissance depuis le jour où pour l’empêcher de nous reconstituer, on l’a flattée de l’idée d’être constituante. La France n’était pas à faire, mais à refaire. Nos mandataires se sont attribué une mission qu’ils n’avaient pas, ils ont manqué jusqu’ici à celle qu’ils avaient. Toutefois, ce que nous croyons bien, c’est qu’un coup de la Providence peut déjouer tous les calculs humains et toutes les habiletés, le jour viendra d’ailleurs, nous l’espérons fermement, où la nécessité des principes surgira impérieuse et où comprenant enfin que les peuples n’ont pas le droit de se suicider, l’on cherchera après les désillusions de toute nature le salut où il se trouve, et là seulement.

Il aura peut-être été dans les desseins de Dieu de nous laisser dans cette situation pour nous amener à reconnaître