causant une sensation de douleur, qui consiste dans la violente tension ou contraction des fibres musculaires. Au contraire, l’application des corps unis relâche ; le léger frottement d’une main douce soulage les crampes et d’autres violentes douleurs, il porte un adoucissement sur des parties souffrantes en relâchant leur tension non-naturelle ; très-souvent ce frottement suffit pour dissiper des enflures et des obstructions. Rien ne flatte le sens du toucher comme des corps unis. Dans un lit bien uni et bien doux, qui cède avec une molle résistance, on jouit d’une grande volupté, qui dispose à un relâchement général, et, plus que toute autre chose, à celui qu’on nomme sommeil.
Ce n’est pas seulement dans le toucher que les corps unis causent par le relâchement un plaisir positif. Nous trouvons que toutes les choses agréables au goût et à l’odorat, qu’on appelle communément douces, sont composées de parties unies, qu’elles tendent toutes