la terreur, et qu’elles n’agissent par quelque modification de cette passion ; et que la terreur portée à un degré suffisant, cause dans le corps les violentes émotions dont on vient de parler, c’est de quoi il n’est pas plus permis de douter. Mais si le sublime est fondé sur la terreur, ou sur quelque passion analogue à la terreur, qui a la douleur pour objet, il convient avant tout d’examiner comment il peut naître quelque sorte de délice d’une cause qui y est en apparence si contraire. Je dis délice, parce que, comme je l’ai remarqué plusieurs fois, il est très-évidemment différent dans sa cause et dans sa propre na ture, du plaisir actuel et positif.
La providence a sagement établi qu’un état de repos et d’inaction, quelque flatteur qu’il peut être pour notre indolence, serait accompagné d’une foule d’inconvéniens, qu’il en gendrerait de tels désordres, que nous serions forcés de recourir au travail comme au seul moyen de rendre notre vie supportable et d’y