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ET DU BEAU

mettant le corps dans une disposition contraire à celle qu’il avait reçue de ces passions.

SECTION V.
De quelle manière le Sublime est produit.

Ayant vu que la terreur excite dans les nerfs une tension extraordinaire et des émotions violentes, il nous est facile de conclure de ce que nous venons de dire, que tout ce qui est propre à produire une telle tension doit causer une passion analogue à la terreur[1], et par conséquent être une source du sublime, alors même qu’il ne s’y joindrait aucune idée de danger. Ainsi, pour faire connaître la cause du sublime, il s’agit seulement de prouver que les exemples que nous en avons donnés dans la seconde partie de ces recherches, se rapportent à des choses que la nature a rendues propres à produire cette sorte de tension, soit par l’opération première de l’ame, soit par celle du corps. À l’égard des choses qui affectent par l’idée associée du danger, il n’y a pas de doute qu’elles ne produisent

  1. Partie II, sect. 2.