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DU SUBLIME

parfaite, si toutes les autres propriétés ou qualités de l’objet sont de la même nature que la principale, et tendent au même but.

[1]  « De ce que le noir et le blanc s’unissent, se confondent et s’adoucissent de mille manières différentes, s’ensuit-il qu’il n’y ait ni blanc ni noir ? »

Si les qualités du sublime et du beau se trouvent quelquefois unies, cela prouve-t-il qu’elles soient une seule et même chose ; cela prouve-t-il qu’elles aient quelque analogie ; cela prouve-t-il même qu’elles ne soient pas opposées et contradictoires ? Le blanc et le noir peuvent se mêler, peuvent s’adoucir ; mais pour cela ils ne sont pas une seule et même chose ; et lorsqu’ils sont ainsi mêlés et adoucis l’un avec l’autre, ou avec diverses couleurs, le pouvoir du noir comme noir, ou du blanc comme blanc, n’est pas aussi fort que lorsque chacune de ces couleurs est uniforme et séparée.

Fin de la troisième partie.
  1. If black and white blend, soften, and unite
    A thousand ways, are there no black and white ?