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D’EDMUND BURKE.

ment. L’orateur ne se borna pas à débiter d’éloquentes invectives. Ami de l’économie, effrayé pour l’état des prodigalités du gouvernement, il présenta un projet de Bill tendant à régler la maison du roi, et à supprimer un grand nombre d’offices inutiles : se plan de réforma fut vivement combattu par les intéressés, et il ne put passer qu’avec des modifications qui le rendirent de nul effet".

Enfin M. Burke entrevit le moment où il pourrait faire le bien par lui-même. L’administration changea ; il fut fait conseiller privé, et payeur-général des armées. Sa conduite dans ces postes importans est digne du plus grand éloge, et prouve une intégrité incorruptible. Mais cette intégrité sévère, et les réformes qu’il opéra lui firent un grand nombre d’ennemis : aussi rentra-t-il bientôt au parlement comme simple membre.

Il y acquit bientôt une nouvelle gloire en écrasant de tous les foudres de son éloquence la scélératesse d’un gouverneur-général des Indes Orientales ; c’était M. Hastings. Jamais homme en effet ne fut plus coupable : toutes les, injustices, toutes les vexations, tous les crimes ; en un mot, tous les abus de pouvoir que peut commettre un homme immoral, avide et cruel, M.