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ET DU BEAU.

de dimension, est tout aussi éloigné de l’idée de la pure beauté : Je l’appelle brillant ou spécieux.

SECTION XXIV.
Le Beau d’Attouchement.

La précédente description de la beauté, en tant qu’elle se rapporte à l’œil, deviendra plus lumineuse si nous expliquons la nature des objets qui produisent un effet semblable par la voie du toucher. C’est cet effet que je nomme le beau d’attouchement. Il a un rapport étonnant avec ce qui cause la même espèce de plaisir à la vue. Toutes nos sensations forment une même chaîne ; elles ne sont que différentes sortes d’attouchemens, imprimés par diverses sortes d’objets, mais imprimés de la même manière. Tous les corps agréables au toucher le sont par la faible résistance qu’ils opposent. La résistance se fait sentir ou dans le mouvement le long d’une surface, ou dans la pression des parties les unes sur les autres : si la première résistance est légère, nous disons que le corps est poli, et mou, si c’est la dernière. Le principal plaisir que nous recevons par attouchement, provient de l’une ou de l’autre de ces