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ET DU BEAU.

du coloris ont des rapports aussi intimes qu’on puisse en supposer entre des choses d’une nature si différente.

SECTION XVIII.
Récapitulation.

En résumant, nous trouvons que les qualités de la beauté, bien entendu les qualités purement sensibles, sont les suivantes. 1°. La beauté est comparativement petite ; 2°. le poli lui est essentiel ; 3°. là direction de ses parties varie sans cesse ; 4°, ces parties ne sont pas angulaires, mais fondues, pour ainsi dire, l’une dans l’autre ; 5°, elle a une forme délicate, sans aucune apparence de force ; 6°. elle est revêtue de couleurs pures et brillantes ; mais non très-fortes ; 7°. si quelquefois elle a une couleur éclatante, cette couleur est diversifiée par d’autres. Ce sont là, je crois, les propriétés essentielles de la beauté ; propriétés qui opèrent par des voies naturelles, et sont moins que tout autre sujètes à être altérées par le caprice, ou confondues par la diversité des goûts.